Le projet cécidomyies… continue!

Période : 2015-2017
Financement : ArtDatabanken Sweden (3,180,000 SEK)
Chef de projet: Dr Mathias Jaschhof
Autre personnel: Catrin Jaschhof

Pourquoi les cécidomyies?
Les cécidomyies (Cecidomyiidae), une des familles les plus biodiverses de l'ordre des diptères (insectes à deux ailes), contiennent plus de 6 200 espèces décrites, dont la plupart sont phytophages, mais certaines sont également fongivores ou prédatrices. Les cécidomyies sont abondantes et omniprésentes dans les écosystèmes terrestres du monde entier. Néanmoins, en raison de leur petite taille et d'autres défis liés à leur étude, elles n'ont jamais attiré beaucoup d'intérêt en recherche par les taxonomistes diptéristes et sont par conséquent classées parmi les ditpères les moins connues. À ce jour, seuls des fragments de leur faune mondiale est connue et nombre d'espèces dans le monde est considéré inestimable. Pour illustrer ces faits, plus de 800 espèces de cécidomyies, presque toutes inconnues à la science, ont récemment été trouvées dans 4 hectares de forêt de nuage tropicale!

Selon nos connaissances actuelles, la faune de Suède inclut 240 espèces phytophages (classées dans la sous-famille Cecidomyiinae) et 409 espèces fongivores (Lestremiinae, Micromyinae, Winnertziinae, and Porricondylinae). Seules les fongivores sont bien documentées, grâce à deux projets précédents financés par ArtDatabanken. Il semble y avoir des indications que la faune suédoise compterait vraisemblablement plus du double des espèces qui sont connues à ce jour, soit environ 500-600 phytophages, 500-600 fongivores et 100 prédatrices. Il va sans dire qu'il reste encore un long chemin à parcourir avant que l'on puisse considérer que les cécidomyies suédoises soient adéquatement inventoriées.

Le projet cécidomyies, conçu pour combler les lacunes des connaissances fauniques et taxonomiques, vise à identifier et documenter plus de 300 espèces nouvellement rencesées en Suède, et plus de 60 espèces nouvelles à la science. Les spécimens étudiées proviennent du matériel riche en cécidomyies généré par le projet suédois de pièges Malaise (SMTP) et de collections fraiches (effectuées en cours de projet) sur Öland, Gotland, et plusieurs sites soigneusements sélectionnés à l'intérieur du continent (par opposition aux sites insulaires). L'identification et la classification des espèces sera basée sur des preuves morphologiques et moléculaires. Les résultats significatifs, tels que de nouveaux taxons, des révisions génériques, et des clés d'identifications, seront publiées dans des journaux évalués par les pairs; et les spécimens types seront déposées au Muséum d'histoire naturelle de Stockholm.

Pourquoi la Station Linné?
La station est la base idéale pour étudier la biodiversité et la taxonomie des cécidomyies suédoises ; elle permet d'être en étroite collaboration avec le projet suédois de pièges Malaise (SMTP), source majeure de matériel destiné à l'étude, elle fournit un environnement adéquat pour élever des cécidomyies à partir de matériel végétal infesté étant donné la serre derrière la station, et elle permet d'être à courte distance des sites où l'on envisage de faire de l'échantillonage. De plus, la Station Linné est adéquatement équippée pour la recherche morpho-taxonomique et certains employés sont eux-mêmes activement impliqués en recherche sur la biodiversité. Enfin, la station à elle-seule inspire l'esprit de découverte.

Qui finance cette étude?
Le projet cécidomyies est un sous-projet de, et fondé par, l'Initiative de Taxonomie Suédoise (Swedish Taxonomy Initiative, ou STI), qui a comme objectif d'inventorier toute la faune et la flore multicellulaire de Suède. De ces 50 000 à 60 000 espèces multicellulaires estimées en Suède, jusqu'à 1 300 pourraient être des cécidomyies. Projet de recherche en biodiversité à la fois général, ambitieux et unique, l'Initiative de Taxonomie Suédoise s'est révélée comme l'une des sources de soutien majeures de la recherche sur les cécidomyies depuis déjà plusieurs années. En fait, la STI signifie bien plus qu'une entreprise régionale pour l'étude des cécidomyies, particulièrement les fongivores. Les cécidomyies fongivores ne sont étudiées nulle part sur la planète avec autant d'intensité qu'ici en Suède, et ce, grâce à l'Initiative de Taxonomie Suédoise.

Figure 1: This is one of three Malaise traps that collected specimens for the Gall Midge Project in Grytsjön Nature Reserve near Bäckebo, Småland, in 2014. Note the abundance of dead aspen and birch wood on the forest floor: the perfect habitat for fungus-feeding gall midges.

Figure 2: One of the objects of desire: the gall midge Clinorhytis flavitarsis, described and named by the French reverend Kieffer, in 1896. This species was rediscovered only in the mid-1980s in Latvia and Ukraine, and first recorded in Sweden in 2010. With a body length of 5 mm it is a large member of the gall midge family.

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